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L’habité,

entre appartement témoin, appartement vécu

et vie dans le quartier

 

Ophélie Do Couto, Juliette Lamarche

 

 

          Dans le cadre de notre terrain d'enquête sur le quartier des Etats-unis, nous proposons ici une approche concentrée sur le concept d' « habiter ». Notre objet d'étude étant un quartier populaire, ce concept si complexe soit-il, apparaît comme l'un des points importants de notre travail. Ce concept s'impose au 20ème siècle notamment en philosophie (Heidegger), néanmoins les dialogues interdisciplinaires sont nécessaires pour traiter de cette question de l'habiter, c'est pourquoi nous empreintons ici tant à la géographie, à la sociologie, l'anthropologie, à l'urbanisme et à l'architecture afin de nourrir notre étude anthropologique.

L' « habiter » est à distinguer de l' « habitat », entendu comme cadre matériel. Dès lors, l'habiter va au-delà du logement, il s'inscrit dans une dimension à la fois intime, sociale, physique et immatériel. On ne vit pas nécessairement à l'endroit où l'on loge. Nous définissons ce qui est habitable ou inhabitable par une construction sociale, culturelle et sensorielle.

 

Comment habiter un espace, un quartier ?

Comment définir l'habiter ?

          Afin de traiter cette question, plusieurs notions sont à prendre en compte, comme la notion de frontière, de territoire ; de l'individuel, du collectif ; du privé, du public ; des circulations, etc. L'espace est à la fois une ressource (faire avec l'espace) et un obstacle. Le partage de celui-ci est une négociation permanente pouvant déboucher à du contractuel mais aussi du conflictuel. On retrouve dans le marquage des espaces une dimension identitaire, par la distinction notamment. Ces frontières amènent les habitants à revendiquer une légitimité sociale sur une portion d'espace et un certain sentiment de primauté de quelques habitants sur d'autres. Ce ressenti peut être dû au statut de l'habitant, par exemple : propriétaire ou locataire, ancien ou nouvel habitant. Les différentes façons d'appropriation des espaces montrent une certaine présentation de soi, c'est une mise en scène qui participe à la construction de notre « identité », s'appuyant sur des appartenances et attachement : comme par rapport au milieu sociale économique et culturel de l'habitant. Le logement, le « chez soi », est un lieu d'activité, de sécurité, le théâtre familial, un lieu de sociabilité, de réception et d'intimité. De plus, on trouve différentes formes d'habiter au sein même de la famille : la mère habite d'une manière différentes du père ou de l'enfant par exemple. Comment construisons nous notre « chez soi », quelles sont les façons d'appropriation de l'espace ? Qu'est ce qu'on montre aux autres, qu'est ce qu'on cache ? Le degré de liberté à choisir son logement – le choisir ou y être imposé, lieu de transit, de prêt – semble être un déterminisme à investir l'espace comme un chez soi. De plus, habiter, dans un contexte de milieu urbain, implique aussi de la proxémie par notamment l'architecture même des grands ensembles, où les citadins vivent le plus souvent à la verticale (Agier). Dès lors les questions du collectif, du commun, de l'individuel, de l'intimité, sont importantes. En effet, on habite aussi par rapport à l'autre, il y a de la sociabilité, des rapports de voisinage, etc.
 

Nous traiterons donc dans cette première partie le concept d'habiter, via les logements et cours communes Tony Garnier, dans une dimension plus matérielle. Nous mobiliserons nos premiers entretiens comme avec notamment Nadia (retraitée impliquée dans la vie de quartier et habitante depuis 20 ans dans un logement Tony Garnier), mais aussi nos observations, de la description ethnographique des logements et l'utilisation des cartes mentales.
Notre terrain s'inscrit dans un contexte urbain de grands ensembles, où les logements sont des Habitations Bon Marché construit par l'architecte Tony Garnier dans les années 1920. Les habitants ne peuvent être propriétaire, dès lors nous faisons l'hypothèse que l'appropriation de l'espace est différente d'un propriétaire. Cette année, les réhabilitations des logements (salle d'eau, cuisine et isolation) commencent, en même temps que le projet de « Réenchantement des murs » dont nous parlerons dans les parties suivantes.

 


           

1. L'appropriation de l'habité face au réenchantement du quartier

 

          Les logements Tony Garnier, datant des années 1920, se sont vus modifiés, réhabilités, au cours du temps et des envies des habitants. L'utilisation de l'espace dans ces T1, T2, T3, varient d'une époque à l'autre mais aussi selon les familles ou habitants (seuls). Lors de notre première visite, l'appartement témoin (T3) était composé de deux chambres, l'une parentale, l'autre pour les enfants, un bow-window ouvert, une cuisine, d'une salle à manger comme pièce de vie et une salle d'eau, présentant une utilisation de l'espace et un mobilier d'époque. Durant ces années, les familles semblent assez nombreuses, la garde des anciens (veufs ou veuves) au sein du foyer est fréquent. Pour la classe populaire de ces logements, la chambre en 1920 est rarement individuelle et se mêle quelquefois au lieu de vie, de réception de l'appartement. De plus, le salon n'existe pas, la pièce à vivre familial est une salle à manger. Aujourd'hui, les chambres d'enfants sont de plus en plus individuelle et ne sont plus intégrée à l'espace de réception. Avec les réhabilitations des logements, beaucoup de changements ont émergés, comme : la fermeture des bow-window pour laquelle les habitants se sont d'ailleurs battu, l'apparition des ascenseurs et des codes de sécurité à l'entrée des immeubles. Nous avons pu voir aujourd'hui un usage, une appropriation de l'espace différent, notamment par le biais de l'appartement de Nadia, visité lors de notre entretien.


Nadia lors de l'entretien a tenu à me faire visiter « de fond en comble » son appartement, me montrant chaque pièce, chaque vis-à-vis au niveau des fenêtres, m'a ouvert un grand nombre de ces placards,etc. Ainsi, par sa présentation de l'appartement, elle m'a laissé entrevoir un degré de son intimité que nous pouvons qualifier de fort. Cette enquêtée vit seule dans un T3 où l'usage de l'espace se présente de façon suivante : un couloir dans l'entrée, une salle d'eau qu'elle qualifie de « petite » et exprime le regret d'avoir les toilettes dans la même pièce, une cuisine, un salon comme pièce principale ouverte, un bow-window utilisé comme une sorte de véranda (avec quelques plantes, un mobilier de jardin), une salle à manger dans une pièce fermée souvent destinée à une chambre, et sa chambre dans la dernière pièce. De par nos observations, nous nous interrogeons sur les différents usages des bow-window fermés (impliquant le dedans/dehors), vécus comme un gain de place habitable. Ainsi, les bow-window servent de chambres pour certain, pour d'autre, de débarras ou encore de salon, de buanderie. Ces usages semblent varier selon la taille de l'appartement et le nombre d'habitants dans le logement. Nous interrogeons Nadia sur sa décoration, elle me décrit ce qu'elle a elle même nommé comme son « chez soi », je cite : « on est bien chez moi, c'est agréable. Il n'y a pas trop de meubles, je préfère, les pièces sont plus lumineuses. En plus, j'ai refait tout mon appartement, le papier peint, la composition, etc. ». Cela montre une certaine liberté, légitimité à changer les peintures des murs si elle en a envie, malgré le fait d'être locataire.
 

Puis, nous l’interrogeons sur le quartier, ses rapports de voisinage. Elle exprime que de part les compositions (T1, T2, etc) des logements Tony Garnier, malgré qu'elle juge la population du quartier comme « vieillissante », il y aura toujours des familles « et ça s'est bien ». Nous l'avons vu, habiter implique des rapports de sociabilité, de voisinage, mettant en premier lieu les notions de privé/public, individuel/collectif. On retrouve alors un genre de vivre ensemble selon différentes temporalité. Ces rapports peuvent être parfois conflictuels mettant en danger le sentiment de « chez soi » de l'habitant. Nadia, en 20 ans, a d'ailleurs changé une fois d'appartement Tony Garnier, à cause d'une voisine « folle et insupportable », contrainte de changer d'appartement ne se sentant pas chez elle. L'appropriation de l'espace dans ce premier appartement était assez différent du deuxième : elle ne voulait pas « refaire les murs » sachant qu'elle voulait déménager. Aujourd'hui, sa voisine du dessus « a une petite fille qui court dans l'appartement en rentrant de l'école », alors elle entend « sa mère gueulée » mais ça ne la dérange pas, au contraire elle « préfère entendre un enfant qui s'amuse ».
 

L'usage des cours communes varie aussi d'un habitant à l'autre, et l'appropriation varie de degré. Certains habitants promènent leur chien, d'autres utilisent les bancs comme lieu de rencontre, ou encore comme Nadia, « l'utilise comme passage parce que c'est plus sympa et plus pratique ».Nous avons aussi observé des groupes de jeunes utilisant ces cours comme espace de rencontre, de passe temps, où ils s'approprient l'espace de manière assez singulière. En effet, ils s'approprient un territoire et redéfinissent les frontières : utilisation de tables et de chaises dans les jardins communs, il y a une certaine intimité puisqu'ils ne sont pas visibles de tous. Ces cours communes sont-elles considérées comme un autre « chez soi », par qui sont-elles investies, de quelle manières ? Ces questions exposent des notions de sentiment de légitimité à investir ou non un espace, où par cet investissement et cette revendication, d'autres ne sentent plus légitimes de passer, de prendre part. De plus, Nadia nous dit, je cite : « l'été les jeunes font des barbecues des fois. Alors moi ça ne me dérange pas, je ne suis pas dans la répression, mais ça en dérange d'autres. Je leur donne des sacs poubelles et leur demande de nettoyer derrière eux, parce que cet espace n'est pas à eux, ni complètement à moi. » Elle leur demande d'être respectueux du lieu, comme il le ferait chez eux.
 

2. L'habité, entre et hors les murs de l'habitat

          En effet, habiter un lieu signifie aussi habiter le lieu d’autres personnes. Nous habitons sans cesse en interactions avec d’autres personnes, qu’elles habitent avec nous, autour de nous, ou encore à deux rues de chez nous. C’est bien souvent ce qu’un quartier reflète : la notion d’habiter ensemble un espace, en opposition à d’autres espaces habités par d’autres individus. “La cité des Etats-Unis”, “Monplaisir”, “Les Minguettes”, “Croix Rousse”... Ces toponymies ont le rôle de représenter des lieux de vie, des espaces que l’on associe presque instantanément à des images lorsqu’on les cite ou les entends. Ainsi, le nom d’un quartier se laisse approprier par ses habitants et par les autres individus qui l’ont en connaissance. On trouve alors des graffitis sur les murs, “Etats-Unis 69” ou encore “69008 Boulevard”, entre autres, car nous verrons ça plus tardivement dans ce dossier. On trouve également des peintures sur les murs, qui elles aussi parlent de la vie du quartier, tendance courante dans la ville de Lyon, et presque pourrait-on dire identitaire au quartier des Etats-Unis. En effet, combien de fois avons-nous aidé quelqu’un à se situer mentalement ce quartier en citant les grandes peintures murales sur les immeubles, certaines étant visibles depuis la route? Habiter un espace, c’est à la fois l’habiter physiquement et mentalement. Le concept de cartes mentales nous a semblé être intéressant à traiter alors, car notre manière de décrire un lieu, par nos mots, nos gestes et les liens que nous faisons entre eux, renseigne sur notre rapport au lieu et à la nature de ce dernier. Une enquêtée, rencontrée un soir de novembre, m’a parlé de son appartement, mais elle s’est répandue plus largement sur le récit de ses activités et de ses relations au sein du quartier en lui-même. Je ne suis pas allée chez elle, nous nous étions données rendez-vous à la brasserie des Etats-Unis. Elle n’y était jamais venue, moi non plus. Bien que nous ayons parlé de son logement pendant quelques temps, et plus particulièrement de ce qu’elle aimerait de son appartement (comme la rénovation du système de chauffage par exemple, le thermomètre du chauffage étant bloqué à une certaine température trop basse à son goût en hiver, par exemple), nous ne nous sommes pas attardées sur ce sujet. En effet, les habitants du quartier Tony Garnier vivent avec l’habitude de se faire interroger : Dana[1] a été surprise (ou pas du tout) lorsque j’ai commencé à lui parler de mon sujet d’étude, l’habiter dans le quartier des Etats-Unis. Elle m’a confié que de jeunes personnes étaient venus frapper à sa porte quelques semaines plus tôt afin de connaître son avis et son récit sur les mêmes notions que moi. J’ai moi-même été surprise. Quelques semaines plus tard, je me retrouvais l’invitée de Dana à une soirée de restitution des récits de vie des habitants du quartier Tony Garnier au Théâtre de la compagnie les Trois Huit, situé derrière l’espace 101. Dana faisait donc partie de ces habitants conviés à entendre leur récit se faire raconter par de jeunes comédiens, invitant à une réflexion sur le quartier. Nous étions une cinquantaine dans la salle, assis sur des chaises formant un cercle, dans lequel évoluait la compagnie. C’était un mercredi soir, il y avait quelques enfants, plus de femmes que d’hommes, et très peu de jeunes personnes. Le récit commença, et nous nous retrouvions  plongés dans le noir, la lumière sur ces jeunes visages aux discours changeant de tons et de postures de temps en temps. Cela a beaucoup plu à Dana, elle s’est senti un peu gênée lorsqu’un extrait de son témoignage a été dit, mais elle a été impressionné par les comédiens, et moi aussi. Grande difficulté que de s’approprier le discours d’un autre sur son lieu d’habitation sans l’offenser, et toutefois en faisant ressentir à l’auditoire ses émotions.

 

Habiter un espace, c’est alors le raconter aux autres, se le représenter, et se l’approprier également. Dana ne m’a pas dessiné de carte mentale de son logement, mais elle a dessiné à l’aide de la point de son parapluie, au sol, alors que nous marchions pour rentrer chez nous, les trajets qu’elle fait pour se rendre aux divers endroits qu’elle fréquente dans ce quartier. Elle m’a donc appris qu’elle faisait partie d’une association qui se nomme L’accorderie, collectif basé sur le partage et l’échange de compétences. Cette association siège Route de Vienne, mais elle loue quelques pièces dans le bas de la rue des Serpollières. Dana et les autres accordeurs (noms qu’ils se donnent, toujours au masculin) rêvent de s’offrir des locaux pour répandre encore leur activité sur le quartier des Etats-Unis. Dana ne fait pas vraiment ses courses dans son quartier, elle ne fréquente pas beaucoup les boutiques qui longent le boulevard, toutefois, elle connaît les emplacements de beaucoup de peintures murales: elle se repère très naturellement dans le quartier. Elle y habite depuis environ vingt ans. Dana m’a fait comprendre qu’habiter un espace, c’est aussi l’habiter par ses activités et ses mouvements, car habiter c’est aussi participer à la vie organique de son quartier.

 

J’ai rencontré Dana grâce à une autre femme, vers qui j’étais allée en cette même soirée de novembre. Quelques minutes avant que j’aille engager la conversation, je l’avais entendu discuter avec une autre personne à la fenêtre d’un immeuble, et elle lui criant depuis la rue “Il est privé de Boulevard!”. Cette phrase m’a interpellé, et j’ai compris en discutant avec elle que c’était son fils dont il s’agissait, et qu’il avait à présent interdiction de retourner jouer sur le boulevard. Alors que je lui parlais, deux ou trois enfants jouaient à quelques mètres de nous, dans une allée d’immeubles entre la rue des Serpollières et la rue Ludovic Arrachart. Son fils joue souvent dehors, dans ces allées, avec d’autres enfants. Je ne lui ai pas demandé pourquoi il avait été puni. De l’autre côté de la route si situait l’appartement de cette dame et de son fils. En quelques minutes, nous avions instaurés une discussion “de trottoir”. J'ai baptisé ainsi ces moments de discussions que l’on redoutait peut-être tous lorsque nous étions enfant et que nous marchions dans les rues avec un de nos parents, ces instants où deux personnes qui se connaissant, ou non, se croisent, arrêtent leur activité en cours (marcher, regarder ou penser à quelque chose) et commencent à parler ensemble, à échanger. La durée de l’échange varie selon la relation des personnes qui échangent, selon l’activité qu’ils viennent de suspendre, mais ce genre de discussions est comme spécifique à la rue, aux trottoirs et aux magasins, aux allées de supermarchés, aux bureaux de poste. Je venais d’entamer avec cette dame une de ces discussions qui peut relater de beaucoup de sujets à la fois, de paroles interrompues, d’échanges très importants de regards, en somme, un échange d’informations dont on ne saurait connaître la teneur avant de l’avoir engagé. La personne avec qui je tenais cette discussion “de trottoir” m’a dit qu’elle habitait depuis dix-sept ans au quartier des Etats-Unis. Elle a changé deux ou trois fois de logements, une fois au moins pour des raisons de voisinage. En effet, habiter avec d’autres personnes non désirées autour de soi ne peut pas toujours bien se passer, et c’est là tout l’enjeu de la proximité instaurée par les immeubles type Tony Garnier. Quelles sont les frontières que l’on instaure entre notre espace et l’espace des autres lorsque l’on partage un même grand espace? On pourrait désigner alors le quartier comme un ensemble d’espace communiquant, parfois malgré eux. Nous habitons alors l’espace par notre corps en mouvement, et nous vivons l’espace des autres par nos sens. C’est à cette anthropologie sensible de la ville que nous introduit Alain Mons, dans son oeuvre “Les lieux du sensible. Villes, hommes, images”, paru en 2013 aux éditions du CNRS. C’est à travers une expérience de ce qu’est sensiblement un quartier que nous pouvons y percevoir les espaces vécus, comment ils sont vécus et quelles expériences sont racontées de cette vie au sein d’un quartier, ici les Etats-Unis.

 

            Notre volonté au sein du quartier des Etats-Unis a été de nous concentrer sur les notions de l’habitat et de l’habité, même si elles sont très vastes et que ce n’est ici qu’une ébauche, nos échanges avec quelques habitants nous ont permis de mieux nous situer et de nous intégrer un peu plus dans le quartier. En nous limitant à l’étude des logements et des parties communes intérieures et extérieurs des immeubles, nous avons fait le choix de nous plonger le plus possible au coeur de ce qu’est un quartier au sens premier du terme : un lieu fait pour faire habiter. Désormais, nous allons nous orienter vers d’autres manières d’habiter un espace, comme par exemple la circulation dans cet espace, notre mobilité au sein de celui-ci. Nous verrons également comment le quartier en lui-même habite aussi un espace au sein d’un autre ensemble, celui de la ville de Lyon.

 

 

 

Cet article a été coécrit par Ophélie Do Couto et Juliette Lamarche dans le cadre de l’enquête ethnographique “Lieu de vie, lieu de mémoire” portant sur le quartier des Etats-Unis, Lyon 8, en partenariat avec le Musée Urbain Tony Garnier au cours de l’année académique 2016-2017, Université Lyon 2, option Sciences et Sociétés.

 

 

[1]Pour le respect de l’anonymat de la personne enquêtée, son prénom a été modifié

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